Zoom sur un quart-de-tonaute #14
Pilier du Bagad de Vannes depuis plus d’un quart de siècle et grand habitué du Championnat des Sonneurs de Gourin, Ivonig s’est affirmé au fil des ans comme un redoutable taquineur d’anches, aussi fougueux dans l’étreinte du binioù que leste dans le titillage de la bombarde, n’hésitant jamais à gratter le triangle avant du lui enfoncer le tube dans le corps. L’agilité proverbiale de sa langue a fait de lui un expert dans l’art de faire couiner tout ce qui a des trous, même sous les formes réputées les plus indomptables : ne s’est-il pas rendu maître d’une zurna bulgare en seulement quelques semaines alors que tant d’autres, en tentant seulement d’y mettre les doigts, ont fini par se les mordre ?

Mais son appétit pour les bonnes choses ne se borne pas aux simples plaisirs matériels : grand contemplatif, Ivonig est capable de garder le silence des heures durant pendant que ses camarades débattent bruyamment du sens de la vie, du prix du tabac à rouler, ou des résultats du dernier concours… Et puis soudain, au beau milieu de la soirée, il prononce la phrase définitive qui saisit toute l’assemblée par la fulgurance de sa portée philosophique. Et alors que chacun s’est tu, le considérant d’une muette stupéfaction, il esquisse un petit rire gêné exprimant la futilité de toute chose en ce bas monde, pour se replonger dans son silence méditatif.
Mais comme dit le proverbe : c’est celui qui en parle le moins qui en fait le plus !
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